Moins de visiteurs physiques et plus de « bruit » sur les réseaux sociaux : le salon de l’auto de Genève confirme la tendance mondiale établie depuis bientôt cinq ans. Et qui dessine l’avenir du commerce des voitures. Le salon de l’auto de Genève a fermé ses portes dimanche soir sur une note de satisfaction globale, même si l’érosion du nombre des visiteurs se poursuit. On a comptabilisé 602 000 entrées contre 660 000 tickets en 2018 soit une chute significative de 9 %.
Mieux donc que la quantité, c’est la nature même de ces passionnés qui semble intéresser organisateurs et exposants. Selon le sondage réalisé par le GIMS 80 % de ces visiteurs sont des actifs entre 16 et 64 ans. Et un sur quatre se dit prêt à faire l’acquisition d’un nouveau véhicule d’ici 2020 ce qui représente tout de même plus de 100 000 clients potentiels. Surtout, le salon de l’auto de Genève a été particulièrement bien relayé dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Instagram en pole position
Plus de dix mille journalistes ont arpenté les allées du salon de l’auto de Genève, générant 5,8 millions de consultations sur Instagram, notamment concentrées sur la période clef des deux journées de presse qui précèdent l’ouverture du salon. Et le nouveau site internet, www.gims.swiss a totalisé près de 1,5 millions de visiteurs. « Nous sommes ravis que le salon fasse l’objet d’une telle attention au niveau mondial. Cela prouve que notre stratégie de communication numérique a porté ses fruits. Aujourd’hui, le public visite le salon non seulement physiquement, mais aussi virtuellement. Nous pouvons ainsi partager les photos de nos exposants et de notre salon avec le monde entier », indique André Hefti, Directeur général du Geneva International Motor Show.
A l’évidence, les stands les plus interactifs et proposant une véritable expérience personnelle ont été les plus intensément fréquentés, notamment ceux de Citroën avec le « mur de paramétrage » du projet Ami One, de Renault et de Peugeot pour découvrir leurs nouveautés ainsi que celui de Tag Heuer avec son simulateur de course automobile. Les organisateurs réfléchissent à l’opportunité d’ouvrir le salon plus largement encore sur les nouvelles mobilités.

Et, dans le même temps, les constructeur appuient trés fort sur l’accélérateur du numérique. Il s’agit pour eux de vendre de plus en plus de véhicules via internet. La configuration sur ordinateur est déjà une pratique trés répandu aujourd’hui. Dans un proche avenir, notamment pour les véhicules électriques, il ne sera plus forcément question de passer par le concessionnaire pour signer le bon de commande et prendre possession de son cher, trés cher véhicule. Sauf, naturellement pour les véhicules de grand luxe où la prise en main tient du cérémonial personnel.