La mythique procession de la Sanch et son original environnement sociologique pourraient être classés à l’inventaire du patrimoine immatériel de l’Unesco à partir de 2022. Depuis bientôt un an, Bénédicte et Tristan Rigou-Chemin, mandatés par l’UNESCO mènent une enquête très fouillée à l’intérieur même de l’archiconfrérie qui organise ce temps fort de la vie roussillonnaise, depuis 1416, à Perpignan mais aussi dans de nombreuses villes ou villages des Pyrénées-Orientales. « Je rendrai mon rapport avant l’été et les experts examineront le dossier à l’automne. Si tout correspond aux critères de l’organisation internationale, on peut estimer que la Sanch pourrait être inscrite pour l’année 2022 mais les candidatures, au niveau mondial sont nombreuses. Et la France fait partie des pays déjà bien dotés en matière de classement patrimonial Unesco » explique Bénédicte Rigou-Chemin. « La procession de la Sanch, c’est une tradition très ancienne, solidement ancrée dans la société catalane. Mais c’est aussi une tradition vivante, dynamique même, qui ne se limite pas à cette journée exceptionnelle de processions à Perpignan et dans les autres villes. Ce sont plusieurs confréries rassemblées qui vivent toute l’année, Qui engagent des actions altruistes et solidaires » ajoute Tristan Rigou.
Notre Dame de la Sanch
Pour cette édition 2019 seulement quatre jours après le grand incendie de Notre Dame de Paris, la procession la procession de Perpignan a présenté une dimension spirituelle supplémentaire.Et une partie de la quête effectuée durant la longue marche urbaine a été affectée à la reconstruction de la cathédrale blessée.

La procession a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes concentrées sur le parcours qui conduit le cortège d’églises en paroisses. Plus de 800 personnes défilent. Ils portent ou accompagnent les différents mistéris, des tableaux imagés de la passion du Christ.Les hommes revêtent la Caparutxe (le capirote, tenue avec cagoule pointue assurant l’anonymat) la tenue traditionnelle de la confrérie.