Un film pour dire la beauté de Daumas Gassac

Si l’on compte bien, c’est la quarante cinquième année de la belle aventure du Mas Daumas-Gassac et la quarantième récolte. C’est la deuxième depuis la disparition d’Aimé Guibert de la Vaissière, inventeur de la vallée du Haut Gassac dans les années soixante-dix. Cet ancien industriel du cuir à Millau (Aveyron) s’était pris de passion pour cette belle vallée protégée, accrochée la merveilleuse mais encore modeste montagne de l’ Arboussas. Au départ, il s’agissait simplement d’y abriter la  famille, sa femme Véronique et les enfants.  D’y recevoir les amis de toujours, les amis au long cours. Dont Henri Enjalbert, le grand géologue de la vigne qui détecte, chemin faisant, des poussières glaciaires parfaites pour donner  de très  grands  vins. Alors, la passion est arrivée.  Comme un coup de vent : plantation avec ce qui se fait de mieux pour un grand vin. Pas  forcément  des cépages languedociens, plutôt des vieux Cabernet Sauvignon. Et puis vinification  par Emile Peynaud  grand œnologue bordelais. Et puis la consécration immédiate un peu partout dans le monde. La consécration par la valeur du vin sans appellation aucune, par le charisme d’Aimé Guibert et son formidable carnet d’adresses dans le monde entier.

Le savoir-faire du patriarche

Quarante ans plus tard, les vins toujours là, avec moins de surprise forcément mais avec autant de plaisir. Les enfants perpétuent :  quatre fils ( Samuel, Roman, Gaël et Basile), il fallait bien ça,  se partagent le savoir-faire du patriarche, vainqueur, on s’en souvient du géant Mondavi. Le domaine mythifié donne un peu plus de 200 000 bouteilles en vin de table d’exception, avec  ventilation naturelle des grappes par le courant d’air  qui descend de la montagne. Pour cette récolte 2017, prometteuse, très prometteuse même, les Guibert ont  fait une  vidéo. C’est un film à la hauteur de Daumas Gassac et de la beauté indécente de l’Arboussas. Et c’est une belle manière de rentrer dans le  conte de fée de la haute vallée du Gassac.