Pas de Galilée au Printemps. Et même plus rien du tout.

Soudain, la nuit est tombée ce mardi 7 avril, en plein jour sur la pinède du Domaine d’Ô au nord de Montpellier (Hérault)  son parc et ses enceintes de théâtre et de spectacles  vivants. Le Printemps, celui des comédiens et des passionnées de théâtre ne viendra pas en 2020, murmurer des soirées sous les arbres.  La direction a décidé d’annuler purement et simplement cette édition pourtant tellement prometteuse mais tellement exposée aussi alors que les règles et les critères du confinement  français restent totalement inconnus. « La situation sanitaire, exceptionnelle à laquelle nous devons, nous-aussi faire  face nous oblige à prendre des décisions difficiles » explique dans un communiqué le directeur Jean Varela, attristé.

Une pinède  vide, déserte. 

« Nous pensons devoir agir en responsabilité afin de protéger notre public et ceux qui, nombreux sont nécessaires au festival, contre tout risque de contamination. C’est un jour et une décision de grande tristesse » poursuit la direction du deuxième  festival de théâtre  français derrière celui d’Avignon.  L’édition devait se tenir du 29 mai au 27 juin. Alors,  l’équipe présidée par Jean Claude Carrière donne rendez-vous en 2021 : du 28 mais au 27 juin, pour que le grand frisson revienne enfin dans le sillage des  grands arbres et des  grands hommes de théâtre habitués des scènes du Printemps. Ainsi donc, pour cette année point de Galilée  de Brecht avec Philippe Torreton et encore moins d’Emmanuelle Devos dans l’heure bleue de Clavel. Et pas non plus du talent transalpin de Roméo Castelucci.  Les passionnés du Printemps glissent que les confinés peuvent encore lire et relire ce que le théâtre a donné de meilleur. Et l’équipe du festival offre  une citation de Shakespeare. « Le juste espoir est prompt et vole avec des ailes d’hirondelle ».  Qui, c’est connu, ne fait pas pour autant le Printemps.