Après un début de campagne commercialement anxiogène, l’hôtellerie de plein air régional réalise plus de 29 millions de nuitées cette saison dans un environnement défavorable. Le retour des étrangers et notamment des touristes allemands explique en partie ce succès en remplacement de la clientèle française en recul.
Ils ont tremblé au printemps pour les piscines, les parcs aquatiques et même les douches des clients. Aujourd’hui, les acteurs de HPA (Hôtellerie de plein air) en Occitanie sont soulagés. Les résultats sont là, nickel compte tenu du contexte hostile : 29 431 078 nuitées enregistrées ou réservées plus quelques passagers de l’été indien. « L’Occitanie boucle la saison à zéro %. C’est peu ou prou ce qu’on avait réalisé en 2022. On limite la casse » estime Philippe Robert le président de la confédération Occitane d’HPA qui remonte le film à suspens. « Après de bonnes réservations de début d’année, on s’est retrouvés à – 7 %, puis – 3%, puis – 1 % avant de replonger à – 3 % voici trois semaines » détaille encore Philippe Robert qui salue les touristes étrangers sauveurs de cette saison (+ 12 %) et notamment des visiteurs allemands revenus en force alors que les estivants français ont été moins nombreux ( -( 5 %). Mais cette réussite dans l’adversité cache de très grandes disparités dans les fréquentations. « Les beaux établissements du littoral bouclent une bonne saison malgré un timide début juillet. Certaines grandes maisons ont même progressé. Par contre en rétro-littoral, les petits campings, notamment les indépendants ont souffert » explique Paul Bessoles, le président HPA des Pyrénées-Orientales en première ligne de toutes les adversités climatiques 2023. Cette situation différenciée est observée dans les départements du Gard ou de l’Hérault. La situation a été fort différente dans le bassin ouest de l’Occitanie recouvrant l’ancienne région administrative Midi-Pyrénées. Ici peu ou pas de sécheresse et encore moins de grands feu mais des précipitations plus abondantes qui ont ralenti fortement l’activité notamment dans les établissements de montagne. « C’était surtout en juillet. En août la situation a été excellente » indique Michel Dubié co-président de la confédération régionale. Tous les opérateurs parient sur les passagers de l’été indien, amateurs de la douche chaleur et du calme de septembre.