Musée de la Romanité de Nîmes : nos ancêtres les romains

Nîmes (Gard). Le musée de la romanité construit par Elizabeth de Portzamparc a ouvert ses portes le 2 juin 2018.
Nîmes (Gard). Le musée de la romanité construit par Elizabeth de Portzamparc a ouvert ses portes le 2 juin 2018.

Ils ne sont pas  fous ces romains. Ils ont, en bonne partie, construit et embellie la ville de Nîmes (Gard). Et aujourd’hui,  face aux arènes, ils se sont installés dans un musée  de la Romanité ultra-moderne à l’architecture foncièrement contemporaine. « Face  aux arènes massives, il nous  fallait une bâtiment léger, aérien. Si j’avais pu, j’aurai posé le musée sur de solides pilotis.  Mais nous  sommes dans une zone sismique. Alors j’ai choisi cette structure avec des panneaux de verre sérigraphiés qui donnent ainsi le sentiment d’une étoffe tendue sur l’architecture » commente L’architecte Elizabeth de Portzamparc qui signe le geste magistral de ce musée de la Romanité

Elizabeth de Portzamparc est l'architecte qui a imaginé le musée de la Romanité.
Elizabeth de Portzamparc est l’architecte qui a imaginé le musée de la Romanité. copyright Novom.

. Faute de pilotis et de musée perché, l’architecte a conçu une rue comme un passage au milieu du musée qui débouche sur un jardin à la fois archéologique et botanique. Ledit jardin fonctionne comme un parc municipal pour se délasser en observant les reflets changeants des nuages sur les parois miroir. « Et forcément cela peut donner envie d’entrer au musée, d’autant que l’on aperçoit de l’extérieur des fragments de pièces exposées. Ce n’est pas un lieu fermé, recroquevillé sur lui-même » poursuit Elizabeth de Portzamparc. A l’intérieur du musée, 5000 pièces sont exposées pour dire la vie des romains à Nîmes voici 2500 ans. 5000  pièces sur un trésor archéologique exceptionnel, unique en Europe : 25 000 pièces de l’époque romaine sont conservées  ici à Nîmes.  A l’intérieur du musée, l’interactivité est omniprésente. Pour comprendre et mieux cerner l’histoire de chaque objet et surtout pour mieux imaginer la vie autour des  grands monuments, notamment la maison carrée parfaitement conservée à dix minutes à pied de ce musée de la Romanité.  Mais le bonus de ce musée, c’est encore sa  partie sommitale, la terrasse. Elle surplombe le cœur de ville et surtout les arènes. Elle est totalement végétalisée ce qui  renvoie à l’esprit du jardin du rez-de-chaussée. Elle est en libre accès par ascenseur. Et elle abrite désormais une bonne table. C’est le 2, dirigé par le chef Franck Putelat (2 étoiles à Carcassonne) qui propose notamment sa  bouillabaisse de foie gras. A l’étage inférieur, les  gladiateurs  se désolent. Ils ont  le fumet de la cuisine mais pas la saveur. Les  combattants du Colysée  de Rome sont en exposition temporaire jusqu’en septembre. Impressionnants à deux cents pas des arênes !