La nouvelle 4L de Renault, devenue 4Ever trophy, est une valeur hypnotique à l’entrée du hall 6 de ce salon 2022. Sa silhouette de méga baroudeuse aimante les regards. Elle guide la perspective commerciale de Renault Group qui promet 25 nouveaux modèles d’ici 2025. Avec la R5 en embuscade. Et l’électrique partout. En courant marketing porteur.
Confidence pour confidence, en ouverture du Mondial de Paris, Luca de Méo, directeur général de Renault Group avoue que sa première voiture personnelle, de jeune étudiant milanais, c’était une 4L blanche… Et pas une Fiat. « La 4L est un mythe et les mythes ne meurent jamais. Elle a transporté avec un bonheur égal, les curés de campagne, les gendarmes de Saint Tropez ou les hippies des années 80 » détaille le boss exécutif de Renault Group. Spécialiste reconnu du marketing, il a été le dirigeant de la Fiat, de Seat et de VW. En ce jour de lancement du Mondial de Paris, il dévoile la personnalité très affirmée et bodybuildée de la 4L de nos temps modernes. Elle est baptisée 4ever Trophy. Elle récupère ainsi l’ADN du 4L Trophy, un raid mi-sportif mi-solidaire réservé aux moins de 28 ans.
L’ADN du 4L Trophy
Elle est promise pour 2025 dans un format de petit SUV d’un peu plus de 4 mètres de long (4,16 m) développée sur la plate-forme du Captur. La 4Ever sera exclusivement électrique, vraisemblablement propulsé par un moteur de 140 cv. Bien entendu, on peut supposer que sa livrée, notamment sa partie basse sera beaucoup plus sobre que l’étude de style présentée au salon. Le concept-car, baroudeur, a « électrisé » les premiers visiteurs du salon 2022 avec ses roues de 18 pouces et ses élargisseurs d’ailes. La 4EVER Trophy reprend quelques marqueurs stylistiques de sa grand-mère (feux arrière, calandre rectangulaire avec des phares ronds, custode latérale) présentée au grand public en 1961 et livrée dans les concessions à partir de 1963 pour concurrencer la 2cv Citroën, populaire grande prêtresse du dépouillement automobile. La 4L a été produite en France à l’usine de Cléon jusqu’en 1992 et en Espagne jusqu’en 1994. La « Régie » en a livré 8 135 424 exemplaires.
Reconnecter la marque avec ses racines
Le nouveau petit bijou des campagnes et des citadins branchés sera manufacturé en France à Maubeuge dans une stratégie revival totalement assumé par Luca Di Méo. « Faire revivre la 4L et la R5, c’est tout simplement reconnecter la marque avec ses racines » explique ce spécialiste du marketing qui promet l’arrivée d’une nouvelle petite citadine R5 électrique, attendue en 2024 reprenant le look global de la dernière génération de la Renault 5, juste avant l’avènement de la Reine Clio. Mieux, Renault présente sur son méga-stand, un coup de cœur supplémentaire : La 5 turbo 3 « électrique » pour briller une nouvelle fois dans le championnat du monde des rallyes si le règlement intérieur de l’épreuve reine glisse vers l’électrique. Ainsi, Renault group promet-il 25 nouveaux véhicules pour l’horizon 2025, avec, on l’a compris, la localisation d’une partie majeure de la production en France, notamment dans l’usine de Maubeuge. C’est le pari de Luca Di Méo, l’homme de la résurrection de la mythique Fiat 500, imposée comme la petite citadine électrique à succès avec plus de 14000 immatriculations en vue en France en 2022. Et c’est devenu marque de fabrique et fer de lance de Renault qui enregistre d’excellents résultats commerciaux et financiers au troisième trimestre 2022.