Pauline Pradier, 31 ans, viticultrice indépendante à Saint Nazaire (Gard) est devenue, en décembre dernier, Miss Agricole. Elle va consacrer cette année à défendre sa passion de la terre et la place de la femme dans le monde agricole. En supplément de la conduite de son domaine en Côtes-du-Rhône.
Dans l’exploitation familiale de soixante hectares, Pauline maîtrise tout : de la vigne à la cave et surtout les ventes de ses Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône Village. Elle semble aussi à l’aise au volant du tracteur rouge pour labourer entre les rangs de vigne que sur Instagram où elle publie pratiquement tous les jours. pour que personne, sur la toile, ne puisse oublier l’existence de son domaine de Vallaurie créé par son grand-père Elin, travaillé par Michel son père et développé par elle-même depuis qu’elle le dirige. Cette cave particulière cherche sa place au soleil en pariant sur les innovations et le respect de l’environnement. « Nous sommes déjà en HVE (Haute Valeur Environnementale) et en conversion bio, pour prendre soin de la terre, de notre santé et aussi de nos clients. Je ne conçois pas la culture de la vigne autrement qu’en bio. C’est une évidence » explique-t-elle après avoir rallié à l’unanimité, à sa cause, les cinq jurés, des professionnels du monde agricole chargés de couronner la nouvelle Miss parmi les 20 finalistes issues des qualifications à 132 candidates.
Une belle personne
« Je crois que pour le jury, elle est apparue comme une évidence, oui. Pendant toute la durée du concours, elle s’est montrée très altruiste. Elle s’occupait des autres candidates qui étaient aussi ses concurrentes, en même temps qu’elle faisait sa propre campagne. Et elle se situe bien dans l’esprit de la Miss Agricole. C’est une belle personne avec des valeurs. Celles du travail, de la passion de la profession. Pauline incarne parfaitement tout cela » estime Emilie Marin, Miss Agricole 2015 maraichère à Lambesc (Bouches-du-Rhône) et devenue depuis la cheville ouvrière de ce concours. Le titre est honorifique : juste une écharpe blanche et dorée estampillée et quelques déplacements pour porter la bonne parole agricole et le point de vue des femmes. « Devenir Miss, pour nous femmes de la terre, c’est un paradoxe. On passe notre vie au bout des chemins, à l’abri des regards la plupart du temps. Et puis d’un seul coup, on nous demande de surgir là en pleine lumière. C’est un changement extrêmement violent pour la jeune fille qui est choisie » poursuit Emilie. En ce mois de janvier, la « Sylvie Tellier » du monde agricole peaufine le planning des déplacements et des exercices de représentation de la Miss 2023. Et les invitations commencent à lui parvenir de toute la France.
En représentation avec les moyens du bord
La reine d’un an se déplace en économie de moyens loin des facilités exceptionnelles offertes à la Miss France et à ses dauphines avec chauffeur, limousine, coiffeuses, maquilleuses et dressing. «. Mon dressing de Miss ? c’est le mien. Je ferai avec mes vêtements » plaisante Pauline. « Je serai présente le plus possible, notamment au salon de l’Agriculture ou bien au sommet de l’élevage prés de Clermont-Ferrand. Puis aussi sans doute sur d’autres salons, notamment autour du vin » ajoute Pauline, particulièrement soucieuse de son image lors de son tout premier shooting photos dans les vignes. Pour les besoins de ses premières images, elle s’est maquillée avec soin mais sans excès. Elle est naturellement élégante, y compris dans sa combinaison de vigneronne. Pauline entame ainsi une année exceptionnelle, prometteuses en émotions, en sensations. En ambassadrice de charme du monde agricole.
Instagram : domainedevallaurie_