L’heure c’est l’heure pour Jean-Baptiste Lemoyne : 21h00 !

jean-baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat au tourisme avec Christian et Jacques Mazerand qui dirigent le Mazerand à Lattes (Hérault)
Jean-baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat au tourisme avec Christian et Jacques Mazerand qui dirigent le Mazerand à Lattes (Hérault); (c) topsud news

Le secrétaire d’état délégué au tourisme a rappelé avec grande conviction le credo du gouvernement sur le couvre-feu qui coupe en deux la soirée des Français. Pas moyen de gratter une heure !

L’heure, c’est l’heure. Le gouvernement ne repoussera pas l’heure du couvre-feu de 21h00 à 22h00 pour satisfaire les restaurateurs. C’est ce qui ressort de la visite de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’état en charge du tourisme. Pendant toute la journée, les professionnels du tourisme et surtout de la restauration ont multiplié les prises de parole pour démontrer que 21h00, ce n’était assurément pas la bonne heure pour renvoyer chez eux les clients de la restauration.

Jacques Mestre Président de l' UMIH  Occitanie avec Jean-Baptiste Lemoyne secrétaire d' Etat au tourisme (C) topsud news
Jacques Mestre Président de l’UMIH Occitanie avec Jean-Baptiste Lemoyne secrétaire d’ Etat au tourisme (C) topsud news

« Une heure de plus et cela change tout pour nous. On a le temps de faire un vrai service et nos clients peuvent rentrer chez eux » argumente Jacques Mestre le président régional de l’ UMIH (Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière) qui ce lundi a intégré l’obstination du gouvernement à barricader la France à 21h00.

L’heure ingrate 

« Cette heure, on s’y tient. Le but c’est de limiter les interactions entre les personnes. C’est de protéger la santé des français et de protéger aussi l’économie grâce à des mesures d’accompagnement. Ainsi le fond de solidarité accordé aux entreprises impactés passe de 1 500 à 10 000 € par mois » répond Jean-Baptiste Lemoyne. Il parie sur la capacité des restaurateurs à innover pour récupérer du chiffre d’affaires. Il mise sur le rebond après la séquence douloureuse du couvre-feu en espérant que le retour à la normale soit acté avant le mois de décembre, très important pour les bonnes tables. « La période de fin d’année représente 10 % du chiffre d’affaires » indique Jacques Mazerand, le chef du Mazerand à Lattes, au sud de Montpellier, belle table gastronomique qui cuisine les produits locaux.

Chaîne  régionale de valeurs

Le chef Jacques Mazerand avec le secrétaire d’Etat au tourisme dans les cuisines du Mazerand à Lattes. (c) topsudnews

« Attention car le tourisme et la restauration représentent une chaîne régionale complète de valeurs. Nos fournisseurs, les pêcheurs, les éleveurs de l’Aveyron s’interrogent » poursuit Christian Mazerand, espérant avoir convaincu le secrétaire d’état. Sauf pour l’heure à laquelle la France doit faire « canapé à la maison ».

Neuf métropoles sont visées par le couvre-feu (Ile de France, Lille, Rouen, Saint-Etienne, Lyon, Grenoble, Aix-Marseille, Toulouse et Montpellier). Ce qui représente plus de 20 millions d’habitants. D’autres villes ou métropoles de moindre importance pourraient être concernées dans les semaines qui viennent par une mesure de couvre-feu sauf retournement de tendance sanitaire. On pense à Nîmes, Béziers ou Perpignan.