Les occidentaux adorent les vins bio, n’en déplaise à Vladimir Poutine

Millésime bio
Nicolas Richarme et Olivier Goué, organisateurs du salon Millésime Bio présente un passionnant sondage sur la consommation des vins bio en Europe Occidentale

Millésime bio le salon mondial des vins et des boissons bio ouvre ses portes le 28 février prochain. Jusqu’au 2 mars 1450 producteurs dont un gros tiers de la Région Occitanie guettent 10 000 acheteurs. Les organisateurs avaient retardé le salon du 24 janvier au 28 février pour échapper aux contraintes de la crise sanitaire. Ils ouvrent finalement le salon en pleine crise russo-ukrainienne. Mais avec un sondage bien favorable au bio. 

Pour donner la tendance de marché des vins bio en France, en Allemagne et en Grande Bretagne, l’association Sudvinbio organisateur de Millésime bio a commandé un sondage de satisfaction sur la consommation des vins rosés dans ces trois pays. Et les résultats de ce sondage Ipsos (panel de 3000 personnes interrogées en janvier 2022) permettent de dégager une belle dynamique. Ce sont 39 % des personnes interrogées qui déclarent avoir consommé des vins bio contre seulement 30 % en 2015. En France c’est plus d’une personne sur deux (54 % contre 36 % en 2015. En Allemagne le chiffre est stable à 33 % (29% pour la Grande Bretagne). Au gré de ces questionnements la silhouette du consommateur de vins bio se dessine. Il est plutôt jeune, masculin, citadin, diplômé et CSP +. C’est sans doute pourquoi le buveur bio se dit prêt à accepter de payer plus cher pour du bio. Le supplément de prix grimpe à 2,90 € (11 € pour un vin traditionnel. 13,90 € pour un bio alors que le tarif moyen a augmenté depuis 2015. En France, c’est un bon de 5€ (de 9 à 14€), de 6,60 €  en Grande Bretagne (18,90 €) et de 2,30 €  (10€).

Les motivations des buveurs bio

Les motivations des buveurs bio ont évolué. En numéro un, on trouve la production respectueuse de l’environnement (54 %). En numéro 2, c’est la curiosité, le fait de tester un nouveau produit (40 %) et en 3 pour favoriser une filière de production plus équitable (35 %). En 2015, la première préoccupation des bio-consommateurs, c’était leur santé, un argument qui pointe aujourd’hui seulement en cinquième position.  Voici qui va alimenter les conversations pendant trois jours dans les couloirs de Millésime Bio dans un contexte de faible récolte 2021.