La vie reprend son cours après la pause des fêtes de fin d’année. A petite vitesse.
Nous sommes le 4 janvier 2022. Il est 17h30. Le soleil décline doucement sur La Grande Motte en image soyeuse. Le temps est encore doux après une merveilleuse journée ensoleillée, quasi printanière, donnée pour 20° sous le soleil exactement. Il fait encore 10°. Dans trois heures la température va décliner à 6° et ce sera encore parfaitement supportable. Sur la place qui jouxte le Point Zéro, une passante avance en diagonale d’un pas pressé vers sa destination de fin de journée. Les appartements des pyramides sont très faiblement éclairés. Un peu plus loin le manège du front de mer envoie ses lumières dans le désert. Par moment, il tournicote dans le vide. Les illuminations des fêtes vivent leurs dernières soirées de lumière. Une page se tourne. La station a retrouvé son calme après une période de relative animation d’entre les fêtes. Tout le monde, ou presque a repris le chemin des ateliers, des bureaux, des écoles, des supermarchés et les transports en commun dans une ambiance tapissée de doutes et d’incertitudes. Le chemin aussi des pharmacies et des hôpitaux. Pour la première fois de l’histoire moderne, depuis les guerres, les vœux peuvent être agrémentés d’une mention passée de mode et de réglementation : SGDG. Autrement dit Sans Garantie Du Gouvernement. Sans garantie sur la santé après ou sans les piqures, sans garantie pour nos belles soirées de fête et nos bons moments du vivre fort ensemble. Sans garantie de grandes fiestas regroupant des foules considérables, des amis et des inconnus, forcément. Mais, même sans pour garantie, la vie continue. Cette vie sans garantie pour ce que sera demain, c’est même le cas dans bien des pays du monde et pour de nombreux peuples sur terre. Dans un moment encore la ville aujourd’hui plantée dans la forêt s’endort. Les jours regagnent du terrain sur la nuit. Le mieux viendra.