Fidji Simo, figure de la Saint Louis à Sète

Fidji Simo, affichée en fronton de la mairie de Sète avec son grand-père Rocco.
Fidji Simo, affichée en fronton de la mairie de Sète avec son grand-père Rocco.

Depuis le 22 août, jour  de démarrage des grandes fêtes de la Saint Louis, Sète est dans l’esprit de Fidji Simo, 33 ans directrice générale de Face Book. Fidji a été  choisie comme  marraine, avec  sa famille, de cet événement majeur, festif, populaire et identitaire. « Fidji est la grande prêtresse des réseaux sociaux mais nous l’avons choisie surtout pour l’exemple qu’elle fournit à nos jeunes de la ville. Elle incarne l’esprit de réussite.  Même quand on est issu d’un milieu modeste comme c’est son cas, on peut accéder à des fonctions de niveau mondial.  Et à travers elle, nous rendons aussi hommage à sa famille  » explique François Commeinhes le maire de la ville qui avait conduit les discussions, en juin dernier pour obtenir l’accord du numéro 2  du groupe mondial.

« Elle a  hésité parce que c’était quand même un grand honneur d’être ainsi désignée  dans le prolongement de Paul Valéry, Georges Brassens ou Agnès Varda. Et puis, même si elle est absente pour raison de santé, elle se passionne pour la Saint Louis. Je l’ai trois fois par jour au téléphone et je peux vous dire qu’elle est en connexion avec tous événements de ces jours de fête qu’elle partage abondamment sur les réseaux sociaux »raconte Tchétine, la maman.  Avec Jacques Simo son mari et avec Thérèse Ouaki-Morello,  elle est devenue l’ambassadrice sur place de sa fille.

Jacques, père de Fidji Simo, Tchétine Simo-Morello, la mère, Hervé Ouaki l’oncle, Thérèse Ouaki-Morello la tante et marraine. Photo TopSud News.

Le portrait grand format   de Fidji Simo est affiché en façade  de l’hôtel de ville, avec celui de Rocco Morello, le grand-père de Fidji Simo, l’homme par qui la légende a démarré à Sète. D’origine sicilienne, Rocco est arrivé dans le port  armé de son courage et de sa pugnacité   en 1957, pour être simple mousse sur un bateau de pêche. Puis il est  parti la conquête de la Méditerranée pour devenir patron-pêcheur et l’armateur de son propre chalutier : l’Ange des Mers que Jacques a dirigé  jusqu’en 2010.

« Rêver grand et travailler »

Avec la même pugnacité, Fidji, bachelière à 16 ans du lycée Paul Valéry est partie à l’assaut de la Californie, diplôme HEC en poche. Un passage rapide chez E Bay puis bien vite Face Book pour  « rêver grand » comme elle le dit elle-même  et  ainsi monter sur le toit du monde numérique. « Nous redoutions  cette mise en  avant, sous les projecteurs ce qui n’est pas dans nos habitudes mais depuis le début de la Saint Louis, nous ne recevons que des témoignages de gentillesse, de sympathie de la part des sétois » poursuit Tchétine la maman. Sa sœur, Thérèse, marraine de Fidji  Simo, partage le même souci de simplicité et de discrétion.  Peintre de grand talent, c’est elle qui de ses  doigts magiques transforme les trophées des jouteurs, les pavois décorés par ses soins depuis bientôt trente ans. Car tous vivent dans la passion largement partagée pour les joutes languedociennes. En plein tournoi des lourds ce lundi de la Saint Louis, Fidji Simo est apparue sur l’écran géant du cadre royal.  Quelques  petites minutes numériques pour envoyer son sourire et  toute son affection à toute la ville de Sète rassemblée qui un peu plus tard  a assisté au sacre d’un sétois :  Sébastien Abellan. Parce qu’à Sète, pour les fêtes de la Saint-Louis, les instants  de bonheur  volent bien souvent en escadrille.

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