Tourisme durable : L’Espagne verte en corridor écotouristique et atlantique.

Plages de sable blond et falaises de granit, ce sont les Asturies de l'Espagne Verte.
Plages de sable blond et falaises de granit, ce sont les Asturies; de l'Espagne Verte.

 

La communauté autonome des Asturies est aujourd’hui devenue la destination favorite des voyageurs  espagnols. Pièce maîtresse, côtière et centrale de l’Espagne Verte, c’est  le spot écotouristique par excellence avec son patrimoine naturel, ses grands espaces et sa photogénie absolue.

 L’Espagne verte, autrement dit la face nord et océanique de l’Espagne a le vent en poupe cette année. Elle  boucle une saison estivale avec une fréquentation en hausse notable. Cette entité-destination rassemble sous sa bannière les communautés autonomes des Asturies, de la Galice, des Cantabriques et d’Euskadi. Ces quatre territoires voisins à forte identité géographique sont regroupés au sein d’une agence territoriale de développement qui fait progresser,  pied au plancher l’attractivité de la destination. L’agence d’opinions YouGov vient de publier une enquête de satisfaction auprès des touristes espagnols qui  couronne le travail engagé.

Les Asturies et la Galice en progression

La région des Asturies arrive en tête (60,8 %) devant l’Andalousie (58,4 %) la Galice (57,4 %), les Canaris et le Pays Basque (52,9 %). A l’inverse, dans ce hit-parade, les grands spots touristiques urbanisés des années soixante, sont à la traine : la région de Valence perd des plumes et la Catalogne  (42,4 % de taux de satisfaction ) est en queue de peloton avec les derniers de la classe du tourisme espagnol : la Navarre, La Castille et Leon,  l’Estrémadure. Les efforts pour rendre l’Espagne Verte  plus visible sur l’échiquier européen, voire international porte ses fruits. En dix ans la fréquentation étrangère a été multipliée par deux. Les touristes du nord de l’Europe craquent pour les « falaises armoricaines », les plages de sable blond, les  grands espaces, les verts paysages « irlandais » les richesses architecturales, muséales et la typicité des villes ( San Sébastien, Bilbao, Santander, Gijon) et le slow tourisme. Ces esthètes contemplatifs ou sportifs (parfois les deux) nord-européens sont complétés par des commandos de sud-coréens ou de japonais  « habités » par le chemin de Compostelle et son Camino del Norte vertigineusement photogénique qui fait « cheminer » dans les époustouflantes collines des Cantabriques.

L’Espagne  verte, premier corridor écotouristique européen

Le mouvement  vers cette « Face nord » de l’Espagne s’est amplifié avec la période Covid, à l’heure où les touristes espagnols, comme leurs voisins français, ont dû se réinventer en explorateurs de leur propre territoire. Aujourd’hui, l’Espagne Verte entend devenir le plus grand corridor écotouristique d’Europe. L’Espagne verte mise sur la découverte de la nature avec ses parcs et ses espaces protégés, sur le cyclotourisme et plus largement sur toutes les aventures possibles à bicyclette. Et bien sûr, forcément, elle joue la carte IGN de la randonnée dans le sillage du chemin de Saint Jacques mais en élargissant  considérablement le sillon. Les touristes, notamment  français, qui ont affûté leur GPS et leur appli de guidage en 2023 pour arpenter l’Espagne Verte ont pu s’ensoleiller sous puissante ventilation océanique. Avec un haut niveau de satisfaction.  Et avec la prenante sensation  de découvrir une autre Espagne. Si loin de Benidorm.