En une nuit les habitants de Pompéi ont tout perdu : la vie bien souvent et leur ville riche et prospère. Malgré l’intervention de Pline l’ancien. À découvrir au musée de la romanité de Nîmes. C’est l’histoire d’une tragédie absolue : celle des destructions d’Herculanum et de Pompéi. Le drame s’est joué en une seule nuit d’éruption ultra-violente et soudaine du volcan Vésuve qui domine ces deux villes de luxe et de fierté de l’empire romain. C’est ce moment de l’histoire que raconte la fascinante exposition du musée de la Romanité à Nîmes (Gard).
Dolce Vita période romaine

Au fil des pièces, on observe avec plaisir, la belle vie quotidienne à Pompéi, une version Dolce Vita de la période romaine. Jusqu’à cette funeste nuit de 79 après JC, on pouvait dire la grandeur de cette ville et l’esprit éduqué de ses habitants dont une bonne partie périra asphyxiés, brûlés, enveloppés par la coulée de lave qui descendit jusqu’à la mer en l’espace de quelques heures. « Les premières coulées ont d’abord touché Herculanum. La ville a été détruite par la coulée de lave. Pompéi a été impactée dans un deuxième temps. Dans la ville, les victimes sont mortes, pour la plupart asphyxiées, à cause de la pluie de cendres et des fumées. À Pompéi on a recensé 1100 victimes dont 400 qui ont été piégés dans les bâtiments. Ces victimes n’ont pas été toutes brûlées ce qui explique que l’on ait pu faire des moulages » raconte Frederica Montani, coordinatrice scientifique.
Pline l’ancien au sauvetage.

L’exposition de Nîmes raconte aussi une autre histoire au cœur même de cette tragédie, celle du sauvetage effectué par Pline l’ancien, philosophe et personnage important de l’empire romain. Il était aussi amiral de la marine romaine. Et il observait, à distance le drame qui se jouait en face de lui à trois dizaines de milles nautiques du port où il était à l’escale avec ses bateaux.
Se sauver… Sauver.

Renseigné sur la situation par un message de Rectina, épouse de Tascus, il s’élança à la tête d’une petite flottille de quadrirèmes, bateaux à voiles et à rames, pour sauver de la noyade ceux qui avaient pu fuir les nuées ardentes en se jetant à la mer. Pline, l’ancien, écrivain, naturaliste, tribun militaire, ne survivra pas à son acte de dévouement et à cette expédition lancée pour sauver les habitants de Pompéi. Gravement intoxiqué par les cendres et les fumées descendues de l’enfer, il mourra au moment de poser le pied sur le sable à Stabies prés de Pompéi, au terme de cette opération de sauvetage. C’est finalement son neveu, Pline Le Jeune qui rapportera la légende bien réelle de cette épopée. L’exposition rend parfaitement, via des reconstitutions audiovisuelles, le climat dramatique lorsque la bouche du Vésuve commence à cracher le feu. Et qu’il convient alors d’agir pour se sauver. Ou pour sauver.

Pompéi, Le Récit oublié, exposition temporaire au musée de la Romanité de Nîmes (Boulevard des Arènes) jusqu’au 6 octobre 2019. Ouvert tous les jours de 10h00 à 19h00. Trambus ligne 1 station Arènes. Plein tarif : 12 €.
www.museedelaromanite.fr