La grande pagaille culturelle mélangeant art contemporain, musique, danse, chanson, hip hop et même fanfare, a été un véritable succès ce week-end au musée Fabre de Montpellier (Hérault). Il s’agissait de fêter dans l’allégresse culturelle la plus totale, les dix ans de la réouverture de ce musée, en février 2007, aprés rénovation complête et agrandissement.Plus de 17 000 personnes ont accouru pour cet évènement unique, pour les visites guidées, les conférences, les projections mais surtout pour les rencontres inattendues entre les toiles. C’est la magie chorégraphique de la compagnie Singulier/Pluriel, chez Pierre Soulages, au milieu de ces « outrenoir » pour leur apporter mouvements et nouvelle harmonie. « Je peux revenir ici dans dix ans. Et même dans trente ans si vous voulez, ce qui reviendra dans mon esprit, ce sont ces images de danse » s’exclame Jennifer, visiteuse du samedi soir. Surprise encore avec une fanfare costumée en fluo dans la salle des colonnes cependant que des comédiens iconoclastes font voler leurs chemises et leurs sous-vêtements dans les escaliers juste devant une pièce majeure du peintre Claude Viallat. « Le pari est réussi et même dépassé, parce qu’on a aussi touché des gens qui fréquentent peu ou pas du tout les musées. On a eu des familles avec des enfants et des adolescents. C’est largement le double de ce que nous pouvions espérer » se félicite Michel Hilaire le directeur du musée qui a enregistré plus de 3 millions de visiteurs sur ces dix dernières années. Sans fanfare ni danseurs.